
#1 Nos clients exceptionnels : Atelier Catherine Janssens
La saison musicale 2025-26 est lancée, les cours reprennent dans les académies de musique, c’est le bon moment pour penser à assurer son instrument de musique. Jean Verheyen, souscripteur-mandaté spécialisé, membre du groupe AXA, assure les instruments des amateurs et des professionnels, ainsi que les artisans. Parmi ses clients hors du commun, Catherine Janssens figure parmi les meilleurs luthiers de Belgique.
L’adresse se transmet de bouche à oreille entre musiciens. L’Atelier Catherine Janssens est discrètement abrité dans une ancienne maison de maitre de la capitale, accessible uniquement sur rendez-vous.
Une légère odeur de bois et de vernis flotte dans l’air, des violoncelles, des altos et des violons sagement alignés attendent leur tour pour passer sur l’établi. Sur une table de travail, un violon du XVIIIe siècle entièrement ouvert est en cours de restauration pour faire disparaitre des enfoncements et fractures, tandis que le violon d’un amateur est en passe de retrouver une âme.
« J’aime aussi bien m’occuper des instruments des tout débutants que des grands solistes car je considère la lutherie comme un service aux musiciens. Et pour bien commencer, il faut jouer sur un instrument correctement monté pour éviter des problèmes de tendinite par exemple », explique Catherine Janssens.
Dans l’atelier, se côtoient des instruments fraichement rénovés et des instruments en dépôt-vente, des instruments historiques appartenant à de grands musiciens, confiés pour un entretien ou une réparation, ainsi que des violons dessinés et fabriqués par Catherine Janssens. La valeur des instruments qui passent entre ses mains est donc être très variable et parfois quasi inestimable lorsqu’il s’agit d’instruments d’exception.
Manipuler un Stradivarius n’est pas sans risque
Quels sont les violons les plus prestigieux passés par l’Atelier ?
« J’ai déjà réalisé des interventions sur des Stradivarius et Guarneri del Gesù. L’enjeu est alors énorme et le travail très délicat ! Et j’ai également travaillé sur un violon datant de 1550 ; c’était très émouvant de penser à tous les musiciens qui en avaient joué au cours des siècles. Lorsque je restaure des instruments historiques, je documente très précisément tout ce que je fais et je conserve les pièces pour pouvoir revenir à l’état d’origine le cas échéant », précise Catherine Janssens.
L’entretien régulier des violons et violoncelles, au moins une fois par an, est nécessaire pour éviter de devoir changer des pièces. « C’est d’autant plus important pour les instruments des solistes qui jouent très souvent, en donnant beaucoup d’énergie. Il faut notamment revernir une ou deux fois par an les endroits qui sont en contact avec la peau car la transpiration est acide et peut vite détériorer le bois ».
Le luthier doit aussi être à l’écoute des musiciens pour effectuer les bons réglages afin d’optimiser le son de l’instrument, en tenant compte de son utilisation : un soliste a besoin d’un son brillant et puissant, alors qu’un 2e violon dans l’orchestre va plutôt rechercher un son qui se marie avec l’ensemble des instruments.
Le travail ne manque pas à L’Atelier Catherine Janssens : entre les musiciens des orchestres symphoniques subventionnés, les musiciens indépendants, les académies et les amateurs, les musiciens sont nombreux en Belgique. « Nous constatons ce dynamisme au niveau des demandes d’assurance », relève Vincent Goffin, Art Expert chez Jean Verheyen, en charge de ce marché de niche. « Car même si les musiciens sont en général extrêmement soigneux, on ne peut jamais exclure le risque d’un geste maladroit, de la part du musicien ou de son entourage, qui abime ou casse son instrument, ou le risque de vol. La plupart des instruments voyagent beaucoup, c’est pourquoi l’assurance spécifique tous risques que nous proposons couvre toutes les situations, que ce soit chez soi ou à l’extérieur et bien sûr lors des transports. »
Les trois types de sinistres les plus fréquents sont la chute accidentelle, le vol et les accidents de la route lors du transport de l’instrument. Pour réparer les dégâts en cas de sinistre, Jean Verheyen met à la disposition de ses assurés son réseau d’experts (dont fait partie Catherine Janssens). Dans la majorité des cas, assurer son instrument de musique ne coûte pas plus cher que 150 euros par an, cela a d’autant plus de sens pour ceux qui sont émotionnellement très attachés à leurs instruments.
À la recherche du son idéal
Il faut compter trois mois pour fabriquer un nouvel instrument, depuis le dessin du gabarit et le découpage du bois, jusqu’au montage, au vernis (fabriqué maison) et au réglage. Trois essences de bois sont utilisées : l’érable (résistant et flexible), l’épicéa pour la table du dessus car il vibre particulièrement bien et l’ébène (extrêmement solide) pour les accessoires en contact avec les doigts.
Depuis une vingtaine d’année, Catherine Janssens, elle-même violoniste, expérimente et perfectionne sa technique pour créer des violons reconnus pour leur son profond et chaleureux. « J’en ai toujours un en cours de fabrication et lorsqu’il est terminé, je le présente lors d’un salon de lutherie ou d’une exposition. Le plus beau compliment est lorsqu’on me dit que mes violons sonnent ‘ancien’ », confie-t-elle.
Catherine Janssens a aussi mis en place un collectif qui réunit des luthiers et des musiciens pour échanger sur leurs pratiques respectives et elle entame actuellement un partenariat avec des chercheurs de l’ULB pour travailler sur des questions d’acoustique liée aux instruments. Car si le violon existe depuis 500 ans, avec la même forme et le même processus de fabrication (bien qu’il y ait eu quelques modifications à l’intérieur et sur le manche depuis le XIXe siècle), la physique acoustique n’a toujours pas percé le mystère de comment l’on obtient un son de haute qualité.
La lutherie reste un art.
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